Ass-a d amuli wis 104 n tlalit n Da Sliman Azem, amusnaw n tezlitt taqbaylit, win ifernen iseɣ ɣef cci, taqbaylit ɣef tedrimt. Deg yiwet n tallit anda ara nettwali deg inaẓuṛen iqbayliyen ara sseknuyen tagecrirt sdat udabu azayri, yerran takmamt i wegdud, Da Sliman […]
ASMEKTIEn effet les deux détenus ont été condamnés en appel par la cour d’Alger à une année de prison, 6 mois fermes et 6 mois avec sursis et comme ils ont purgé leur peine, c’est vers une heure très tardive de la nuit qu’ils ont […]
TASERTITNous vous avons rapporté un témoignage poignant de journaliste H’mida Ayachi sur le racisme ant-kabyle et ses connexions profondes au sein des pouvoirs algériens.En effet, le témoignage de fils de Belabbas, est une démonstration très claire de la consubstantialité de l’anti-Kabylisme à la nature fasciste […]
AMEZRUY ASMEKTIUn sénateur américain très influent exhorte l’administration Biden à sanctionner sévèrement l’Algérie. En effet, dans une lettre adressée à l’administration Biden le sénateur républicain Marco Rubio exige qu’on sanctionne sévèrement la régence d’Alger pour avoir été un allier franche de Poutine pendant que tout l’occident […]
TAGRAƔLANTUn sénateur américain très influent exhorte l’administration Biden à sanctionner sévèrement l’Algérie.
Deg yiwen walɣu i d-yessufeɣ ukabar n wegraw i yedles d tugdut (RCD) ass-a n lexmis, ibeggen-d tugdi-ines ɣef tezmert n imeɣnasen iqbayliyen i kecmen deg wass wis semmus (5) n unegzum ɣef tgulla, i wakken ad beggnen lɣiḍ-nsen ladɣa imi llan wid ikerfen ugar […]
TASERTITDeg yiwen walɣu i d-yessufeɣ ukabar n wegraw i yedles d tugdut (RCD) ass-a n lexmis, ibeggen-d tugdi-ines ɣef tezmert n imeɣnasen iqbayliyen i kecmen deg wass wis semmus (5) n unegzum ɣef tgulla, i wakken ad beggnen lɣiḍ-nsen ladɣa imi llan wid ikerfen ugar n useggas deg leḥbus n lezzayer nebla ma ttwacuṛɛen.
” Aṭas n imekraf n tlelli d tugdut, gan anegzum ɣef tgulla akken ad wten deg wekraf-nsen nebla sebba, aṭas n imastanen-nsen ula d nutni segzan-d belli anegzum ɣef tgulla d allal aneggaru i wakken ad awin azref-nsen” i d-yenna RCD.
Akabar n RCD, yeccelqef tagnitt akken ad ibeggen ibeddi-ines ar yidis n imekraf-a akked twaculin-nsen, u yessawal i weḍlaq-nsen s temɣawla imi ur yella acu gan yeffɣen beṛṛa n ṣwab d tegzi, ala azref-§nsen kan i nudan.
Athmane Bessalem dépose plainte pour avoir été menacé de mort par un islamiste. En effet, Athmane Bessalem, le célèbre avocat et militant des droits de l’homme, a subi une campagne acharnée de haine et de menaces de mort de la part d’un islamiste notoire et […]
TASERTIT TIMETIAthmane Bessalem dépose plainte pour avoir été menacé de mort par un islamiste.
Une année déjà depuis que la Kabylie a été confrontée à l’une des pires tragédies de son histoire. Le 9 août 2021 à 12h deux départs de feu ont été signalés simultanément l’un à Tahechat à Ath Ouacif et l’autre au village Ath Meslayene dans […]
TASERTITUne année déjà depuis que la Kabylie a été confrontée à l’une des pires tragédies de son histoire. Le 9 août 2021 à 12h deux départs de feu ont été signalés simultanément l’un à Tahechat à Ath Ouacif et l’autre au village Ath Meslayene dans la localité d’Akbil. Les minutes qui ont suivi cet instant, d’autres incendies se sont déclenchés un peu partout en Kabylie notamment dans le département de Vgayet.
Les flammes se propageaient de village en village et de localité en localité avec une vitesse vertigineuse ne donnant pas le temps à la population Kabyle de se préparer et de prendre les mesures nécessaires, ne serait-ce que pour fuir. Engendrant ainsi des centaines de morts, des milliers de blessés, plusieurs familles sinistrées, ajoutant à cela des pertes importantes pour les différents éleveurs. Cela sans compter les hectares de forêts partis en fumée causant des dégâts énormes à la faune et la flore de la région.
A ce jour aucun état des lieux n’a été établi pour évaluer l’ampleur des dégâts ni même une enquête sérieuse et fiable pour connaître la cause des incendies. L’Etat s’est contenté de pointer du doigts le MAK l’accusant d’être responsable des incendies sans présenter la moindre preuve.
Le nombre de morts est jusqu’ici méconnu, la seule chose dont il est certain est que plusieurs centaines de personnes ont rendu l’âme, brûlées, carbonisées ou étouffées. Une cérémonie scandaleuse et ignominieuse a été organisée par l’Etat pour indemniser les familles des victimes leur offrant 1 million de dinars chacune, comme si la mémoire des défunts était marchandable. D’autant plus que la quasi totalité de la population Kabyle accuse le pouvoir d’être d’une manière directe ou indirecte derrière ces incendies.
Une année après les incendies de Kabylie, les plaies sont toujours ouvertes et les Kabyles ne s’en sont toujours pas remis. Étant convaincus de l’origine criminelle des départs des feux et par ailleurs d’une probable implication du pouvoir Algérien, ils restent assez remontés contre ce dernier et exigent une enquête internationale indépendante de l’Etat Algérien.
Zawiya Lhadj Belkacem à l’image de la pratique religieuse en Kabylie fait exception en Afrique voire dans le monde. Évoquant le terme Zawiya ça sous-entend un établissement religieux sauf que ça va au delà du fanatisme qu’on connaît à ce genre d’enceintes ailleurs. La foi […]
TASERTITZawiya Lhadj Belkacem à l’image de la pratique religieuse en Kabylie fait exception en Afrique voire dans le monde. Évoquant le terme Zawiya ça sous-entend un établissement religieux sauf que ça va au delà du fanatisme qu’on connaît à ce genre d’enceintes ailleurs. La foi musulmane y est certes mais des rituels peu communs y sont rattachés. Appartenant à l’ordre de El Qadiriya, La confrérie sise sur la route menant de Takhoukhth à Ath yenni et Ouacif a été fondée en 1923 par El Hadj Belkacem, un homme qui est connu pour s’être rendu à la Mecque à pied et dont le périple a duré 16 ans.
Les Zaouias du monde entier sont connues pour être des endroits d’apprentissage du Coran. En Kabylie, ces lieux, en plus d’être des écoles basiques de la foi musulmane, ils sont aussi des endroits de guérison et de bénédiction, El Hadj Belkacem lui-même était visité en sa qualité de guérisseur.
Parlant de ce Cheikh originaire du village Ath Lahcene il est l’un des derniers gardiens d’un islam Kabyle soufi qui prône une pratique de la religion dénuée de tout fanatisme et excès de zèle, les petits enfants et proches dont nous parlerons par la suite en sont la preuve. El Hadj Belkacem n’est pas seulement fondateur et Cheikh d’une Zawiya, il est aussi musicien, auteur et compositeur. Maniant plusieurs instruments de musique dont la mandoline et le violon et ayant une expression poétique assez habile, il a produit des chansons populaires dignes des grands chanteurs du chaabi.
Slimane Azem, Cheikh El Hesnaoui et paraît-il même Hadj Mohamed Al Anqa se sont rendus dans la Zawiya Hadj Belkacem et y ont animé des séances artistiques.
Zawiya Lhaj Belqassem a formé plus d’artistes et de musiciens qu’autre chose dont certains ont dépassé les frontières de la Kabylie et sont devenus des modèles dans le progressisme et le vivre ensemble. Le plus célèbre n’est autre que Brahim Izri le neveu de El Hadj Belkacem qui a participé à l’essor de la chanson Kabyle moderne et qui a surtout normalisé la lutte pour les droits de la femme en Kabylie. D’autres artistes plus ou moins connus ont fait leur premiers pas en Musique dans la même enceinte à l’image de Larbi Igawawen auteur de la célèbre chanson “Rouh a emmi Rouh” et le percussionniste d’Ait Manguelet Said Ghezli. Yahia Dahlal connu sous le nom de Tahya, une star locale aux Ath yenni et ses environs et y a appris comme d’autres chanteurs locaux à manier la mandole.
Les deux musiques connues du larges public et qui ont été composées dans cette Zaouia sont : “ttaznen meden ledyur” reprise par Idir et “Lboudala” interprétée par Brahim Izri.
L’islam Kabyle autrement dit une pratique religieuse propre aux Kabyles n’est pas un concept creux, il a permis aux montagnards d’être musulmans à leur manière et à ne pas s’inscrire dans ce qu’on appelle la Ouma ou la nation islamique. La prépondérance de Taqbaylit sur la religion est l’autre avantage du choix d’un islam soufi dénué de tout intégrisme.
Parlant de Zaouia Hadj Belkacem, tout le monde y a sa place dans les différents enlèvements qui sont organisés chaque semaine : musulman, chrétien, athée, tout le monde s’y rend sans aucune exclusion.
Il est connu depuis l’antiquité que les femmes berbères ne restaient pas en marge des guerres qui opposaient les peuples d’Afrique du Nord aux différents conquérants. Évoquant ce sujet, deux guerrières sont souvent citées pour encenser la femme berbère en général et Kabyle en particulier […]
TASERTITIl est connu depuis l’antiquité que les femmes berbères ne restaient pas en marge des guerres qui opposaient les peuples d’Afrique du Nord aux différents conquérants. Évoquant ce sujet, deux guerrières sont souvent citées pour encenser la femme berbère en général et Kabyle en particulier : Dihia qui a combattu les Arabes dans le pays chaoui et Fadhma N Soumer qui a mené l’insurrection a l’arrivée des Français en Kabylie en 1954. Une autre femme d’une envergure aussi importante que Dihia et Fadhma N Soumer a vécu au milieu du 4e siècle, il s’agit de la princesse Cyria, fille du Roi Nubel et sœur du guerrier Kabyle et Berbère Firmus.
Cyria est la fille du prince Nubel et la sœur du guerrier Berbère Firmus. L’unique fille de la famille Nubel ne voulait pas rester en marge de la guerre qui a opposé Firmus et ses frère à l’armée Romaine. Elle qui même en étant romanisée et appartenant à une famille amie des Romains, a toujours nourri un sentiment d’admiration aux montagnards autrement appelés les Quinquengenciens. En vertus de cette raison, elle a dès le début encouragé son frère dans l’initiative de porter une offensive sur les Romains et a vite montré sa volonté de prendre part a la guerre. Se contentant dans les premières bataille à mener une propagande pour rallier de nouvelles contrées au camp des autochtones, elle a vers la fin pris part aux commandements auprès de son frère.
Nubel est une famille Berbère romanisée établie dans un château au vaste domaine de Soumâa dans l’actuelle Thneia. Elle est composée de 6 garçons , Firmus, Mazuca, Mascizel, Sammac, Dius, Gildon et une fille Cyria dont le patriarche est Flavius Nubel. Celui-ci est un ancien général de l’armée romaine puis un prince vivant en harmonie avec Rome. Flavius est originaire des Jubaleni, une tribu antique établie dans l’actuel Babor à l’est de la Kabylie réfractaire à la présence romaine en Afrique du Nord.
Lorsque des circonstances politiques et militaires étaient réunis en faveur de la famille Nubel, celle-ci père et fils à l’exception de Gildon a en alliance avec les montagnards et les Donatistes mené une insurrection contre l’empire Romain.
Bien qu’il soit romanisé Firmus a toujours été proche des autochtones et est surtout fasciné par les rudes habitants du Mont Feratus. Ce sentiment est partagé par sa sœur Cyria et l’aversion de ces deux enfants de Flavius Nubel envers les Romains n’a cessé de grandir. Étant conscient des vicissitudes et de l’instabilité dans le bas empire et étant surtout convaincu qu’un jour ou l’autre les Quinquegenciens se révolteront pour récupérer leurs plaines, le père Nubel n’a jamais écarté une éventuelle alliance avec les montagnards pour mener une guerre contre Rome.
Quand les intérêts de la famille Nubel ont divergé avec ceux de Rome, Flavius encouragé par son fils Firmus a décidé de s’insurger contre l’empire. Les premiers alliés des Nubel étaient les Quinquegenciens du Mont Feratus et les Jubaleni de Nassavath (actuelle Soumam) puis les Donatistes et les Circoncellions. Les enfants de Flavius Nubel à l’exception de Gildon qui a pris le camp des Romains ont gagné pas mal de batailles et ont récupéré des villes importantes. L’apport de Cyria dans cette guerre est crucial, c’est grâce à elle que des contrées entières ont rejoint l’armée de Firmus, combattant avec glaive à la main dans les dernières batailles. À quelques escarmouches près de la victoire, la trahison a eu raison de l’armée de Firmus, en effet Flavius Théodosius le général missionné par Rome a avec de l’or convaincu l’un des chef de l’armée Berbère à piéger Firmus et le lui livrer.
K. YANIS
Tout le monde s’accorde à dire que Matoub Lounas est un militant hors pair et l’une des personnalités Kabyles les plus importantes pas seulement de son temps mais de toute l’histoire contemporaine de la Kabylie. Des qualités humaines et un parcours militant et artistique atypique […]
ASMEKTI TASERTITTout le monde s’accorde à dire que Matoub Lounas est un militant hors pair et l’une des personnalités Kabyles les plus importantes pas seulement de son temps mais de toute l’histoire contemporaine de la Kabylie. Des qualités humaines et un parcours militant et artistique atypique ont fait de lui un personnage aimé et sacré. Rares sont ceux qui ont rassemblé les caractéristiques suivantes en une seule personne :
Ma langue jase en dépit de ma bonne foi “uliw yesfuǧuɣ ma d uliw yeṣfa”, Matoub Lounas a prononcé ses mots mais c’est tout un peuple qui les lui reconnaît. Le Rebelle s’exprime et agit souvent sans préméditation, sans calculs mais surtout sans langue de bois. Cette attitude lui a sûrement créé des ennemis mais lui a en revanche apporté l’amour de la masse.
En dépit des embûches, des difficultés et des cruautés qu’il a subies, Matoub Lounas est resté fidèle à son combat et à son engagement. Pouvant mener une vie paisible et mondaine le Rebelle a avec abnégation assumé son combat jusqu’à son assassinat. Les balles d’octobre et la séquestration de 1994 n’ont fait que renforcer sa détermination comme il aime tant le répéter.
Comme il l’a à plus reprises déclaré, Matoub Lounas est d’abord un chanteur et artiste avant tout. Maniant merveilleusement la mandole et ayant une expression poétique assez habile, le public Kabyle ainsi que des artistes qui l’ont procédé ont dés ses débuts en 1978 vu en lui une nouvelle star de la chanson Kabyle. Lounas n’a pas cessé de perfectionner son art et a produit des titres somptueux à la fin de sa vie.
Matoub a toujours répété l’expression je ne suis pas politicien je ne suis qu’un chanteur, or dans ses prises de parole et position ainsi que dans ses chansons, il a toujours exprimé des idées qui ont une portée largement politique. Lounas n’a jamais hésité à faire entendre ce qu’il pense et à proposer des perspective pour le pays, celles-ci qui sont souvent innovatrices et progressistes. Laïcité, système fédéral, autonomie, c’est des concepts qu’il a criés haut et fort, on rappelle entre autres qu’il a publiquement parlé d’une république Kabyle.
Que ce soit sur scène, au village, dans la rue ou dans d’autres rencontres, Matoub a toujours été proche du public Kabyle. Malgré la notoriété qu’il a acquise au fil des années sa modestie est restée intacte. Le passage suivant témoigne de sa proximité avec le petit peuple et surtout de sa reconnaissance : je vis avec vous, je vis grâce à vous, “Yidwen iεaceɣ yeswen itt-εiciɣ”. Différents allégations parlent surtout de sa générosité et de son abnégation dans l’objectif de satisfaire les villageois notamment avec des scènes qu’il anime gratuitement.
K. Yanis
Si l’on retrace l’historicité du mouvement Kabyliste, on s’apperçoit que son combat est loin d’être proche du verbiage discriminant d’Éric Zemmour, et encore moins de la caricature que font de lui les staliniens d’Algérie. Il est plutôt proche, ou du moins similaire avec celui […]
TASERTIT
Si l’on retrace l’historicité du mouvement Kabyliste, on s’apperçoit que son combat est loin d’être proche du verbiage discriminant d’Éric Zemmour, et encore moins de la caricature que font de lui les staliniens d’Algérie. Il est plutôt proche, ou du moins similaire avec celui du mouvement nationaliste Corse.
Le mouvement Kabyliste est né d’un drame criminel et discriminant en 2001, ainsi qu’en riposte à politique d’arabisation linguistique et d’orientalisation culturelle. Il est aussi issu d’une doctrine culturaliste qui est le Berbérisme. Tout comme le mouvement nationaliste est né de l’importation des pieds noirs en Corse, en 1968-69, où les corses se sont senti exclus, ainsi qu’en riposte face à l’extinction de la langue Corse.
Par ailleurs, le mouvement nationaliste Corse est issu d’un mouvement culturaliste et social qui est Mai 68.
Il est à noter aussi que les corses, avant les événements de 68-69, se sentaient profondément français, tout comme les kabyles se sentaient profondément algériens avant 2001.
Edmond Simeoni disait :”Avant le mouvement nationaliste Corse, je me sentais français. Mais après ce qui s’est déroulé, j’ai éprouvé ce sentiment d’appartenance à une particularité, à une nation Corse.” Cette maxime est parfaitement transposable dans notre contexte à nous Kabylistes qui rêvions d’une Algérie plurielle.
Mais il y a tout de même des différences en terme d’action. Le Kabylisme contrairement au mouvement nationaliste Corse, n’est pas un mouvement nationaliste même si beaucoup de kabylistes se revendiquent nationalistes, mais plutôt un mouvement patriotique dans la mesure où il plutôt dans la défensive que dans l’offensive. Il y a aussi le fait qu’il soit né à travers des luttes pacifistes et prône le boycott de toute élection, qu’elle soit présidentielle, législative ou communale.
T Khaled
Le mois de Ramadan est l’arène où se battent deux Kabylies, l’une qui avance et l’autre qui recule. Celle qui avance est fidèle à la tradition du pays qui l’a enfantée et qui a fait naître ses ancêtres. Ça peut échapper aux consciences et aux […]
TASERTITLe mois de Ramadan est l’arène où se battent deux Kabylies, l’une qui avance et l’autre qui recule. Celle qui avance est fidèle à la tradition du pays qui l’a enfantée et qui a fait naître ses ancêtres. Ça peut échapper aux consciences et aux mémoires, la société Kabyle est laïque à sa manière. Depuis l’antiquité jusqu’à la fin des années 90 en passant par le moyen âge, différentes religions ont cohabité bien que depuis plusieurs siècles la majorité pratique l’islam soufi, celui en l’occurrence qui est tolérant et qui a adopté jmaε-liman pas seulement comme expression mais comme philosophie qui incarne la liberté de culte. Une famille qui s’inspire par ailleurs des institutions des pays occidentaux qui pour la majorité dissocie la religion de l’Etat. Plusieurs personnalités Kabyles en ont fait leur ligne idéologique qu’ils expriment chacun à sa manière : Matoub Lounes avec un discours bien explicite, Said Saadi avec un programme politique, Tahar Djaout avec sa plume et la liste est loin d’être exhaustive.
La famille qui recule est en revanche sous l’emprise d’un islam qui en temps et en lieu nous vient d’ailleurs. Une pratique de la religion extrémiste et intégriste qui s’est infiltrée par les interstices d’une carapace idéologique séculaire et propre à la Kabylie, les instances de l’Etat Algérien en sont la première cause. Une famille qui est orientée vers l’orient et qui met la Ouma au dessus de la Kabylité et qui conséquemment veut effacer tout ce qui a fait la gloire de la Kabylie à savoir la prépondérance de la terre et des valeurs Kabyles sur la religion.
L’incident d’Imchedalen la semaine passée est révélateur de ce qui vient d’être dit. À chaque Ramadan un événement survient et nous rappelle que ces deux familles existent bel et bien. Cependant il est aussi révélateur de la capacité de la famille qui avance du fait de sa qualité de majoritaire de prendre le dessus sur celle qui recule malgré la disproportion en termes de moyens. La quasi totalité de la population d’Imchedalen s’est montrée solidaire avec les acteurs du concert et s’est indignée de l’acte ignoble de l’imam qui a tenu des propos désobligeants via le haut-parleur de la mosquée contre le public. Outre la population locale à l’inverse des Algériens, la majorité écrasante des Kabyles a dénoncé l’acte de l’imam originaire de Jidjel et s’est positionnée en faveur des gens d’Imchedalen. La solidarité a été dirigée aussi envers les animateurs du gala en particulier envers Taous Arehab et le percussionniste dit Wachtouti. On rappelle que ce dernier a reçu de la part de certains Algériens toutes sortes d’insultes notamment sur son physique.
Des incidents parfois plus graves surviennent chaque mois de Ramadan qui sont causés souvent par des intégristes, tantôt des agressions contre les non-jeûneurs tantôt des harcèlements. Des crimes ont été déjà commis par des salafistes parfois tuant des femmes enceintes et des vieilles.
Le Ramadan 2013 a été marqué par un événement qui a suscité un débat qui a duré des années. Une journée appelée “jeûne en public” a été organisée par des militants de différentes obédiences politiques dans la ville de Tizi-Ouzou pour dénoncer les harcèlements que subissent les non-jeûneurs et prôner la liberté de culte. On rappelle que Zedek Mouloud est venu soutenir l’initiative ce qui lui a valu des critiques et des menaces de la part des intégristes.
Le combat qui oppose la famille qui avance à la famille qui recule en Kabylie est plus ou moins équilibré. Le point fort de la première est d’aspect quantitatif. Les Kabyles qui sont inspirés par une société multi-cultuelle et tolérante est majoritaire et la preuve en est dans les différents combats qu’a menés la Kabylie, la laïcité a toujours été le cœur des revendications à côté de la démocratie. Le point fort de la deuxième est d’aspect qualitatif, pas seulement parce qu’elle agit intelligemment mais parce qu’elle possède tous les moyens dont a besoin une une idéologie pour dominer à savoir l’Etat et ses différents établissements.
Il n’est pas simple de combattre et de maîtriser cette minorité aux valeurs et aux principes exotiques compte tenu de ses moyens colossaux, mais il n’est tout de même pas compliqué de comprendre que la seule et impérieuse solution et de ne pas se laisser faire. Sans mettre en avant telle ou telle structure politique, ça y va de soit que la Kabylie a plus que jamais besoin de se munir de ses propres institutions. C’est la seule initiative qui permettra à cette dernière de restaurer pérennement la tolérance et la liberté de culte séculaires au pays Kabyle. Entre temps il est urgent de rétablir les assemblées du village indépendantes des institutions de l’État Algérien, afin de contrecarrer les différents islamismes et d’organiser le culte à la manière de nos ancêtres.
Yanis. K
Alors, voilà ce que l’Etat arabo-islamique algérien attend exactement de tous les kabyles, quels qu’ils soient ! Aux algérianistes, il leur jette en pâture Ferhat Mehenni et attend d’eux qu’ils le descende, de A à Z et au détail près, pour le punir de son […]
TASERTITAlors, voilà ce que l’Etat arabo-islamique algérien attend exactement de tous les kabyles, quels qu’ils soient !
“Ma nettu yakk anect-a, nekker-d, nbegges-d ɣer Ferhat d Ait-Mengellat a ten-nesseɣli ,i nuklal d ugar n wannect-a, acku ma neddukel ad nedder, ma nebḍa ad nenger”