Lounes Amrane est l’une des figures de la nouvelle génération de la chanson Kabyle. Comme beaucoup de jeunes artistes l’enfant d’At Zikki essaye d’innover avec un style et des arrangements musicaux qui redonnent à notre chanson un nouveau souffle. La particularité de Lounes est qu’il […]
IDLESTebboune, le président non élu de la fausse nation algérienne a récemment été très clair dans ses propos. Concernant l’identité algérienne, il a résumé la question en une seule et unique phrase, baragouinée dans un langage grossier à peine compréhensible, reflétant parfaitement les bas-fonds occultes […]
TASERTITSelon le Maitre Kader Houali l’un des avocats de Lounes Hemzi, la chambre d’accusation près la cour d’Alger a décidé de prolonger le mandat de dépôt pour lounes et cela d’une manière injustifiée , et ce à partir du 07 octobre prochain. C’est ainsi que […]
TASERTITZawiya Lhadj Belkacem à l’image de la pratique religieuse en Kabylie fait exception en Afrique voire dans le monde. Évoquant le terme Zawiya ça sous-entend un établissement religieux sauf que ça va au delà du fanatisme qu’on connaît à ce genre d’enceintes ailleurs. La foi […]
TASERTITZawiya Lhadj Belkacem à l’image de la pratique religieuse en Kabylie fait exception en Afrique voire dans le monde. Évoquant le terme Zawiya ça sous-entend un établissement religieux sauf que ça va au delà du fanatisme qu’on connaît à ce genre d’enceintes ailleurs. La foi musulmane y est certes mais des rituels peu communs y sont rattachés. Appartenant à l’ordre de El Qadiriya, La confrérie sise sur la route menant de Takhoukhth à Ath yenni et Ouacif a été fondée en 1923 par El Hadj Belkacem, un homme qui est connu pour s’être rendu à la Mecque à pied et dont le périple a duré 16 ans.
Les Zaouias du monde entier sont connues pour être des endroits d’apprentissage du Coran. En Kabylie, ces lieux, en plus d’être des écoles basiques de la foi musulmane, ils sont aussi des endroits de guérison et de bénédiction, El Hadj Belkacem lui-même était visité en sa qualité de guérisseur.
Parlant de ce Cheikh originaire du village Ath Lahcene il est l’un des derniers gardiens d’un islam Kabyle soufi qui prône une pratique de la religion dénuée de tout fanatisme et excès de zèle, les petits enfants et proches dont nous parlerons par la suite en sont la preuve. El Hadj Belkacem n’est pas seulement fondateur et Cheikh d’une Zawiya, il est aussi musicien, auteur et compositeur. Maniant plusieurs instruments de musique dont la mandoline et le violon et ayant une expression poétique assez habile, il a produit des chansons populaires dignes des grands chanteurs du chaabi.
Slimane Azem, Cheikh El Hesnaoui et paraît-il même Hadj Mohamed Al Anqa se sont rendus dans la Zawiya Hadj Belkacem et y ont animé des séances artistiques.
Zawiya Lhaj Belqassem a formé plus d’artistes et de musiciens qu’autre chose dont certains ont dépassé les frontières de la Kabylie et sont devenus des modèles dans le progressisme et le vivre ensemble. Le plus célèbre n’est autre que Brahim Izri le neveu de El Hadj Belkacem qui a participé à l’essor de la chanson Kabyle moderne et qui a surtout normalisé la lutte pour les droits de la femme en Kabylie. D’autres artistes plus ou moins connus ont fait leur premiers pas en Musique dans la même enceinte à l’image de Larbi Igawawen auteur de la célèbre chanson “Rouh a emmi Rouh” et le percussionniste d’Ait Manguelet Said Ghezli. Yahia Dahlal connu sous le nom de Tahya, une star locale aux Ath yenni et ses environs et y a appris comme d’autres chanteurs locaux à manier la mandole.
Les deux musiques connues du larges public et qui ont été composées dans cette Zaouia sont : “ttaznen meden ledyur” reprise par Idir et “Lboudala” interprétée par Brahim Izri.
L’islam Kabyle autrement dit une pratique religieuse propre aux Kabyles n’est pas un concept creux, il a permis aux montagnards d’être musulmans à leur manière et à ne pas s’inscrire dans ce qu’on appelle la Ouma ou la nation islamique. La prépondérance de Taqbaylit sur la religion est l’autre avantage du choix d’un islam soufi dénué de tout intégrisme.
Parlant de Zaouia Hadj Belkacem, tout le monde y a sa place dans les différents enlèvements qui sont organisés chaque semaine : musulman, chrétien, athée, tout le monde s’y rend sans aucune exclusion.
Il est connu depuis l’antiquité que les femmes berbères ne restaient pas en marge des guerres qui opposaient les peuples d’Afrique du Nord aux différents conquérants. Évoquant ce sujet, deux guerrières sont souvent citées pour encenser la femme berbère en général et Kabyle en particulier […]
TASERTITIl est connu depuis l’antiquité que les femmes berbères ne restaient pas en marge des guerres qui opposaient les peuples d’Afrique du Nord aux différents conquérants. Évoquant ce sujet, deux guerrières sont souvent citées pour encenser la femme berbère en général et Kabyle en particulier : Dihia qui a combattu les Arabes dans le pays chaoui et Fadhma N Soumer qui a mené l’insurrection a l’arrivée des Français en Kabylie en 1954. Une autre femme d’une envergure aussi importante que Dihia et Fadhma N Soumer a vécu au milieu du 4e siècle, il s’agit de la princesse Cyria, fille du Roi Nubel et sœur du guerrier Kabyle et Berbère Firmus.
Cyria est la fille du prince Nubel et la sœur du guerrier Berbère Firmus. L’unique fille de la famille Nubel ne voulait pas rester en marge de la guerre qui a opposé Firmus et ses frère à l’armée Romaine. Elle qui même en étant romanisée et appartenant à une famille amie des Romains, a toujours nourri un sentiment d’admiration aux montagnards autrement appelés les Quinquengenciens. En vertus de cette raison, elle a dès le début encouragé son frère dans l’initiative de porter une offensive sur les Romains et a vite montré sa volonté de prendre part a la guerre. Se contentant dans les premières bataille à mener une propagande pour rallier de nouvelles contrées au camp des autochtones, elle a vers la fin pris part aux commandements auprès de son frère.
Nubel est une famille Berbère romanisée établie dans un château au vaste domaine de Soumâa dans l’actuelle Thneia. Elle est composée de 6 garçons , Firmus, Mazuca, Mascizel, Sammac, Dius, Gildon et une fille Cyria dont le patriarche est Flavius Nubel. Celui-ci est un ancien général de l’armée romaine puis un prince vivant en harmonie avec Rome. Flavius est originaire des Jubaleni, une tribu antique établie dans l’actuel Babor à l’est de la Kabylie réfractaire à la présence romaine en Afrique du Nord.
Lorsque des circonstances politiques et militaires étaient réunis en faveur de la famille Nubel, celle-ci père et fils à l’exception de Gildon a en alliance avec les montagnards et les Donatistes mené une insurrection contre l’empire Romain.
Bien qu’il soit romanisé Firmus a toujours été proche des autochtones et est surtout fasciné par les rudes habitants du Mont Feratus. Ce sentiment est partagé par sa sœur Cyria et l’aversion de ces deux enfants de Flavius Nubel envers les Romains n’a cessé de grandir. Étant conscient des vicissitudes et de l’instabilité dans le bas empire et étant surtout convaincu qu’un jour ou l’autre les Quinquegenciens se révolteront pour récupérer leurs plaines, le père Nubel n’a jamais écarté une éventuelle alliance avec les montagnards pour mener une guerre contre Rome.
Quand les intérêts de la famille Nubel ont divergé avec ceux de Rome, Flavius encouragé par son fils Firmus a décidé de s’insurger contre l’empire. Les premiers alliés des Nubel étaient les Quinquegenciens du Mont Feratus et les Jubaleni de Nassavath (actuelle Soumam) puis les Donatistes et les Circoncellions. Les enfants de Flavius Nubel à l’exception de Gildon qui a pris le camp des Romains ont gagné pas mal de batailles et ont récupéré des villes importantes. L’apport de Cyria dans cette guerre est crucial, c’est grâce à elle que des contrées entières ont rejoint l’armée de Firmus, combattant avec glaive à la main dans les dernières batailles. À quelques escarmouches près de la victoire, la trahison a eu raison de l’armée de Firmus, en effet Flavius Théodosius le général missionné par Rome a avec de l’or convaincu l’un des chef de l’armée Berbère à piéger Firmus et le lui livrer.
K. YANIS
Tout le monde s’accorde à dire que Matoub Lounas est un militant hors pair et l’une des personnalités Kabyles les plus importantes pas seulement de son temps mais de toute l’histoire contemporaine de la Kabylie. Des qualités humaines et un parcours militant et artistique atypique […]
ASMEKTI TASERTITTout le monde s’accorde à dire que Matoub Lounas est un militant hors pair et l’une des personnalités Kabyles les plus importantes pas seulement de son temps mais de toute l’histoire contemporaine de la Kabylie. Des qualités humaines et un parcours militant et artistique atypique ont fait de lui un personnage aimé et sacré. Rares sont ceux qui ont rassemblé les caractéristiques suivantes en une seule personne :
Ma langue jase en dépit de ma bonne foi “uliw yesfuǧuɣ ma d uliw yeṣfa”, Matoub Lounas a prononcé ses mots mais c’est tout un peuple qui les lui reconnaît. Le Rebelle s’exprime et agit souvent sans préméditation, sans calculs mais surtout sans langue de bois. Cette attitude lui a sûrement créé des ennemis mais lui a en revanche apporté l’amour de la masse.
En dépit des embûches, des difficultés et des cruautés qu’il a subies, Matoub Lounas est resté fidèle à son combat et à son engagement. Pouvant mener une vie paisible et mondaine le Rebelle a avec abnégation assumé son combat jusqu’à son assassinat. Les balles d’octobre et la séquestration de 1994 n’ont fait que renforcer sa détermination comme il aime tant le répéter.
Comme il l’a à plus reprises déclaré, Matoub Lounas est d’abord un chanteur et artiste avant tout. Maniant merveilleusement la mandole et ayant une expression poétique assez habile, le public Kabyle ainsi que des artistes qui l’ont procédé ont dés ses débuts en 1978 vu en lui une nouvelle star de la chanson Kabyle. Lounas n’a pas cessé de perfectionner son art et a produit des titres somptueux à la fin de sa vie.
Matoub a toujours répété l’expression je ne suis pas politicien je ne suis qu’un chanteur, or dans ses prises de parole et position ainsi que dans ses chansons, il a toujours exprimé des idées qui ont une portée largement politique. Lounas n’a jamais hésité à faire entendre ce qu’il pense et à proposer des perspective pour le pays, celles-ci qui sont souvent innovatrices et progressistes. Laïcité, système fédéral, autonomie, c’est des concepts qu’il a criés haut et fort, on rappelle entre autres qu’il a publiquement parlé d’une république Kabyle.
Que ce soit sur scène, au village, dans la rue ou dans d’autres rencontres, Matoub a toujours été proche du public Kabyle. Malgré la notoriété qu’il a acquise au fil des années sa modestie est restée intacte. Le passage suivant témoigne de sa proximité avec le petit peuple et surtout de sa reconnaissance : je vis avec vous, je vis grâce à vous, “Yidwen iεaceɣ yeswen itt-εiciɣ”. Différents allégations parlent surtout de sa générosité et de son abnégation dans l’objectif de satisfaire les villageois notamment avec des scènes qu’il anime gratuitement.
K. Yanis
Si l’on retrace l’historicité du mouvement Kabyliste, on s’apperçoit que son combat est loin d’être proche du verbiage discriminant d’Éric Zemmour, et encore moins de la caricature que font de lui les staliniens d’Algérie. Il est plutôt proche, ou du moins similaire avec celui […]
TASERTIT
Si l’on retrace l’historicité du mouvement Kabyliste, on s’apperçoit que son combat est loin d’être proche du verbiage discriminant d’Éric Zemmour, et encore moins de la caricature que font de lui les staliniens d’Algérie. Il est plutôt proche, ou du moins similaire avec celui du mouvement nationaliste Corse.
Le mouvement Kabyliste est né d’un drame criminel et discriminant en 2001, ainsi qu’en riposte à politique d’arabisation linguistique et d’orientalisation culturelle. Il est aussi issu d’une doctrine culturaliste qui est le Berbérisme. Tout comme le mouvement nationaliste est né de l’importation des pieds noirs en Corse, en 1968-69, où les corses se sont senti exclus, ainsi qu’en riposte face à l’extinction de la langue Corse.
Par ailleurs, le mouvement nationaliste Corse est issu d’un mouvement culturaliste et social qui est Mai 68.
Il est à noter aussi que les corses, avant les événements de 68-69, se sentaient profondément français, tout comme les kabyles se sentaient profondément algériens avant 2001.
Edmond Simeoni disait :”Avant le mouvement nationaliste Corse, je me sentais français. Mais après ce qui s’est déroulé, j’ai éprouvé ce sentiment d’appartenance à une particularité, à une nation Corse.” Cette maxime est parfaitement transposable dans notre contexte à nous Kabylistes qui rêvions d’une Algérie plurielle.
Mais il y a tout de même des différences en terme d’action. Le Kabylisme contrairement au mouvement nationaliste Corse, n’est pas un mouvement nationaliste même si beaucoup de kabylistes se revendiquent nationalistes, mais plutôt un mouvement patriotique dans la mesure où il plutôt dans la défensive que dans l’offensive. Il y a aussi le fait qu’il soit né à travers des luttes pacifistes et prône le boycott de toute élection, qu’elle soit présidentielle, législative ou communale.
T Khaled
Le mois de Ramadan est l’arène où se battent deux Kabylies, l’une qui avance et l’autre qui recule. Celle qui avance est fidèle à la tradition du pays qui l’a enfantée et qui a fait naître ses ancêtres. Ça peut échapper aux consciences et aux […]
TASERTITLe mois de Ramadan est l’arène où se battent deux Kabylies, l’une qui avance et l’autre qui recule. Celle qui avance est fidèle à la tradition du pays qui l’a enfantée et qui a fait naître ses ancêtres. Ça peut échapper aux consciences et aux mémoires, la société Kabyle est laïque à sa manière. Depuis l’antiquité jusqu’à la fin des années 90 en passant par le moyen âge, différentes religions ont cohabité bien que depuis plusieurs siècles la majorité pratique l’islam soufi, celui en l’occurrence qui est tolérant et qui a adopté jmaε-liman pas seulement comme expression mais comme philosophie qui incarne la liberté de culte. Une famille qui s’inspire par ailleurs des institutions des pays occidentaux qui pour la majorité dissocie la religion de l’Etat. Plusieurs personnalités Kabyles en ont fait leur ligne idéologique qu’ils expriment chacun à sa manière : Matoub Lounes avec un discours bien explicite, Said Saadi avec un programme politique, Tahar Djaout avec sa plume et la liste est loin d’être exhaustive.
La famille qui recule est en revanche sous l’emprise d’un islam qui en temps et en lieu nous vient d’ailleurs. Une pratique de la religion extrémiste et intégriste qui s’est infiltrée par les interstices d’une carapace idéologique séculaire et propre à la Kabylie, les instances de l’Etat Algérien en sont la première cause. Une famille qui est orientée vers l’orient et qui met la Ouma au dessus de la Kabylité et qui conséquemment veut effacer tout ce qui a fait la gloire de la Kabylie à savoir la prépondérance de la terre et des valeurs Kabyles sur la religion.
L’incident d’Imchedalen la semaine passée est révélateur de ce qui vient d’être dit. À chaque Ramadan un événement survient et nous rappelle que ces deux familles existent bel et bien. Cependant il est aussi révélateur de la capacité de la famille qui avance du fait de sa qualité de majoritaire de prendre le dessus sur celle qui recule malgré la disproportion en termes de moyens. La quasi totalité de la population d’Imchedalen s’est montrée solidaire avec les acteurs du concert et s’est indignée de l’acte ignoble de l’imam qui a tenu des propos désobligeants via le haut-parleur de la mosquée contre le public. Outre la population locale à l’inverse des Algériens, la majorité écrasante des Kabyles a dénoncé l’acte de l’imam originaire de Jidjel et s’est positionnée en faveur des gens d’Imchedalen. La solidarité a été dirigée aussi envers les animateurs du gala en particulier envers Taous Arehab et le percussionniste dit Wachtouti. On rappelle que ce dernier a reçu de la part de certains Algériens toutes sortes d’insultes notamment sur son physique.
Des incidents parfois plus graves surviennent chaque mois de Ramadan qui sont causés souvent par des intégristes, tantôt des agressions contre les non-jeûneurs tantôt des harcèlements. Des crimes ont été déjà commis par des salafistes parfois tuant des femmes enceintes et des vieilles.
Le Ramadan 2013 a été marqué par un événement qui a suscité un débat qui a duré des années. Une journée appelée “jeûne en public” a été organisée par des militants de différentes obédiences politiques dans la ville de Tizi-Ouzou pour dénoncer les harcèlements que subissent les non-jeûneurs et prôner la liberté de culte. On rappelle que Zedek Mouloud est venu soutenir l’initiative ce qui lui a valu des critiques et des menaces de la part des intégristes.
Le combat qui oppose la famille qui avance à la famille qui recule en Kabylie est plus ou moins équilibré. Le point fort de la première est d’aspect quantitatif. Les Kabyles qui sont inspirés par une société multi-cultuelle et tolérante est majoritaire et la preuve en est dans les différents combats qu’a menés la Kabylie, la laïcité a toujours été le cœur des revendications à côté de la démocratie. Le point fort de la deuxième est d’aspect qualitatif, pas seulement parce qu’elle agit intelligemment mais parce qu’elle possède tous les moyens dont a besoin une une idéologie pour dominer à savoir l’Etat et ses différents établissements.
Il n’est pas simple de combattre et de maîtriser cette minorité aux valeurs et aux principes exotiques compte tenu de ses moyens colossaux, mais il n’est tout de même pas compliqué de comprendre que la seule et impérieuse solution et de ne pas se laisser faire. Sans mettre en avant telle ou telle structure politique, ça y va de soit que la Kabylie a plus que jamais besoin de se munir de ses propres institutions. C’est la seule initiative qui permettra à cette dernière de restaurer pérennement la tolérance et la liberté de culte séculaires au pays Kabyle. Entre temps il est urgent de rétablir les assemblées du village indépendantes des institutions de l’État Algérien, afin de contrecarrer les différents islamismes et d’organiser le culte à la manière de nos ancêtres.
Yanis. K
Alors, voilà ce que l’Etat arabo-islamique algérien attend exactement de tous les kabyles, quels qu’ils soient ! Aux algérianistes, il leur jette en pâture Ferhat Mehenni et attend d’eux qu’ils le descende, de A à Z et au détail près, pour le punir de son […]
TASERTITAlors, voilà ce que l’Etat arabo-islamique algérien attend exactement de tous les kabyles, quels qu’ils soient !
“Ma nettu yakk anect-a, nekker-d, nbegges-d ɣer Ferhat d Ait-Mengellat a ten-nesseɣli ,i nuklal d ugar n wannect-a, acku ma neddukel ad nedder, ma nebḍa ad nenger”
Je viens de voir Aït-Menguellet, fatigué, on dirait “usé”, s’exprimer en français, l’autre langue prohibée par l’Etat algérien, face aux caméras algériennes, expliquant combien il était heureux d’avoir pu chanter à Oran face à un public “unis dans sa diversité. J’ignore s’il est informé des […]
TaqbaylitJe viens de voir Aït-Menguellet, fatigué, on dirait “usé”, s’exprimer en français, l’autre langue prohibée par l’Etat algérien, face aux caméras algériennes, expliquant combien il était heureux d’avoir pu chanter à Oran face à un public “unis dans sa diversité.
Les Kabyles sont essentiellement de tradition orale, tout ce qu’ils ont produit en contes, en poésie, en mythes voire même en philosophie, ne nous a été transmis que par le verbe, sauf exception. Et si les Kabyles avaient appris à transcrire leur vécu et à […]
TASERTITLes Kabyles sont essentiellement de tradition orale, tout ce qu’ils ont produit en contes, en poésie, en mythes voire même en philosophie, ne nous a été transmis que par le verbe, sauf exception. Et si les Kabyles avaient appris à transcrire leur vécu et à écrire leur conception du monde depuis l’antiquité ?
La tradition orale est la préservation et la perpétuation de la production littéraire, artistique et juridique d’un peuple par le verbe : le chant, la poésie, le récit…
Ce moyen de préservation et de transmission des textes n’est pas un choix consciemment fait par les peuples, mais l’acquierent naturellement pour cause généralement de l’absence de caractères de transcription.
Selon Younes Adli, la Kabylie n’est pas exclusivement de tradition orale, depuis l’antiquité des écrits ont été retrouvés un peu partout en Kabylie en Tifinagh à l’antiquité puis en caractères Arabes au 18e et au 17e siècles. Ils ne sont pas très nombreux mais en tout cas, ils permettent d’affirmer selon le même auteur que les Kabyles en particulier et les berbères en général ont laissé des écrits. On signale que les écrits datant de cette dernière période sont généralement l’œuvre soit de l’aristocratie Kabyle soit d’érudits de Zaouias.
Ce qui est évident est que l’essentiel de la production littéraire et poétique Kabyle notamment chez le petit peuple est orale et n’a été gardée que grâce à l’oralité. Il est de même pour le droit coutumier Kabyle appliqué dans Tajma3t de chaque village depuis au moins la fin de l’antiquité.
Étant donné que l’essentiel de ce que les Kabyles ont produit n’a pas été transcrits et n’a été transmis que de bouche à oreille par les moyens déjà cités, on conclut que la Kabylie est essentiellement de tradition orale, bien que certains textes nous aient été parvenus par écrit.
L’idée que nous allons traiter dans ce chapitre reste une hypothèse mais elle est loin d’être de la spéculation pure. Dans l’histoire, les mêmes causes ont souvent produit les mêmes effets. Si la Kabyles avaient décidé d’écrire leurs vécu et pensées comme les Arabes, les Romains, les français et beaucoup d’autres peuples, ils auraient pu comme ces derniers théoriser puis véhiculer ailleurs leur philosophie et leur façon de voir le monde.
Pour étayer ces propos on présente ce qu’aurait déclaré l’historien et le scientifique Ibn Khaldoun : “Les berbères possèdent des traditions anciennes qu’ils se transmettent de père en fils, si elles étaient transcrites, elles auraient servi d’exemple aux autres nations”.
L’un des facteurs qui permet à une civilisation d’avoir de l’influence sur les autres peuples est l’écriture.
Certains pourraient se demander est-ce que les Kabyles ont suffisamment de valeurs à véhiculer ? Si Karl Marx, Maxime Kiwaloweski, Rosa Luxembourg et beaucoup d’autres penseurs et scientifiques ont parlé de l’exemple Kabyle, c’est qu’ils ont trouvé chez les Kabyles quelque chose d’assez particulier.
Les trois penseurs précédemment cités se sont penchés sur la famille indivise et la façon avec laquelle les Kabyles géraient la propriété foncière.
Le père de la sociologie moderne Émile Durkheim s’est intéressé lui aussi au fonctionnement économique et socio-politique de la Kabylie.
Agraw, la3naya, Jamaa liman pour ne citer que ces trois notions auraient pu se transformer de valeurs appartenant à un peuple à des concepts politiques, sociologiques voire même philosophique d’une grande importance. L’oralité en Kabylie a permis de préserver ces pratiques, mais n’a pas pu les véhiculer à travers les peuples.
Les Kabyles ne sont pas en reste des autres peuples concernant les réalisations militaires. Étant à l’antiquité une enclave en Numidie, les Kabyles auraient probablement fourni des hommes à la célèbre cavalerie Numide. L’histoire ne peut le confirmer avec certitude compte tenu du manque de sources écrites à ce sujet. Dans le cas où ils l’ont réellement fait, les Kabyles ont manqué d’écrire et de mentionner à jamais l’une de leur grande prouesse. D’autres guerres au début de notre ére se sont déroulées sur le territoire Kabyle, en partie la guerre de Takfarinas et quasi entièrement celle de Firmus. Des écrits d’autres peuples notamment des Romains qui étaient des belligérants attestent amplement le fait que les Kabyles ont pris part à ces guerres. Seulement, si le Kabyles avaient écrit, particulièrement en leur langue, ils en auraient fait des événements de gloire.
K-YANIS
Ass-a n 18 yebrir 2022, d asmekti n tmettant n Massinissa, asnawan n 19 n iseggasen sɣur ijadeṛmiyen izayriyen deg At Dwala; 21 n iseggasen-aya, wid i tyenɣan ur cuṛɛen xas ulamma nezṛa belli d ajedaermi Merebet Mestari i yḥuccen iḍarren-is. Acu yeḍran ass n […]
AMEZRUYAss-a n 18 yebrir 2022, d asmekti n tmettant n Massinissa, asnawan n 19 n iseggasen sɣur ijadeṛmiyen izayriyen deg At Dwala; 21 n iseggasen-aya, wid i tyenɣan ur cuṛɛen xas ulamma nezṛa belli d ajedaermi Merebet Mestari i yḥuccen iḍarren-is.
Acu yeḍran ass n 18 yebrir 2001 ?
Tiɣremt n imceddalen i d-yezgan ɣef usammar n Tubirett s wazal n 40Km, teddar cwal muqqren iḍ n yiḍelli n Ssebt 16 yebrir, send tameɣra d-hegga tɣiwant n imceddalen akked tiddukla n ilmeẓyen n tama-ya. Tameɣra anda tɣenna tcennayt taqbaylit Ṭawes, d tin i […]
TIMETITiɣremt n imceddalen i d-yezgan ɣef usammar n Tubirett s wazal n 40Km, teddar cwal muqqren iḍ n yiḍelli n Ssebt 16 yebrir, send tameɣra d-hegga tɣiwant n imceddalen akked tiddukla n ilmeẓyen n tama-ya.
Tameɣra anda tɣenna tcennayt taqbaylit Ṭawes, d tin i d-yellan deg wemṛaḥ n teɣremt n imceddalen, anda d-yezga lǧamaɛ. Asmekti kan ɣef yimi n yemdebbeṛ wissin n tɣiwant mass Fawzi Midun,deg wawal yefka i “Akhbar El Watan”, iwekked-ed belli d tameɣra i d-hegga tmehla n yelmeẓyen d waddal n tubirett akked tmehla n yedles.
Xas ulamma imheggiyen n tmeɣra, qudren imeẓẓulla n lǧamaɛ imi urǧan alamma kfant tẓallitin n yenselmen, s wazal n 1H, d wakken tebda, deg waya mass Fawzi Midun yenn-ad ” ugar n 40 n iseggasen-aya nekkni nxeddem timeɣriwen deg wemṛaḥ-a, ula deg seggasen n rrebrab ur nugad ara”. Imam n lǧamaɛ yettxemmim akken nniḍen imi akken izeggen yiḍ, yejeb iman-is daxel n lǧamaɛ, send akin yeṭṭef asawaḍ yessemɣuren taɣect, yebda ara ireggem, ineɛɛel deg imezdaɣ, armi yesseḥbes tameɣra. Awalen slan imezdaɣ n imceddalen, d ayen werǧin urǧin, maca ayen d-yeḍran yella iban ad yass wass deg ara d-yeḍru.
Amek imam yessaweḍ ad yesɛu tabɣest ad yergem iqbayliyen ?
“a baba wwetnaɣ a mmi ɛqelnaɣ”, Ass-a acetki ulaḥed azrem yewweḍ d talafsa, asmi d taqbaylit i yǧehden, isenselmen ddarayen taṛakna, ma d ass-a imi “JMEƐLIMAN” wwint waman, isenselmen zakanen-d idmaren-nsen, acku aṭas i nessusem.
Mači d tikelt tamenzut deg isenselmen d imamat-nsen ad kkren mgal cbaḥa n tudert taq baylit, ama deg Tizi neɣ deg Bgayet, deg At wertilan neɣ deg tubirett, deg Bumerdas neɣ deg Lberj, ula deg Tqesrayin ma tecfam asmi d-kkren ysenselmen mgal ansay n tmecṛeṭ. Akken twalam kra wanda tettazzal teqbaylit, tettganitt tisneslemt, tɛewwul ad s-terr takmamt, ad tt-tessenger.
Ayen yeḍran deg imceddalen iḍelli, d ayen d-yettbegginen tilawt n teqbaylit ass-a, tasnektit taɛrabt-tisneslemt d tin yebɣan ad tessenger taqbaylit ɣef wakal-is, ihi ma nbegges mgal tamhersa-ya ad nedder, ma nebra i ṭṭbel deg waman, ad ɣ-ɛezzin s ttwab ngger-nneɣ.