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Une année déjà depuis que la Kabylie a été confrontée à l’une des pires tragédies de son histoire. Le 9 août 2021 à 12h deux départs de feu ont été signalés simultanément l’un à Tahechat à Ath Ouacif et l’autre au village Ath Meslayene dans la localité d’Akbil. Les minutes qui ont suivi cet instant, d’autres incendies se sont déclenchés  un peu partout en Kabylie notamment dans le département de Vgayet.

 

Les flammes se propageaient de village en village et de localité en localité avec une vitesse vertigineuse ne donnant pas le temps à la population Kabyle de se préparer et de prendre les mesures nécessaires, ne serait-ce que pour fuir. Engendrant ainsi des centaines de morts, des milliers de blessés, plusieurs familles sinistrées, ajoutant à cela des pertes importantes pour les différents éleveurs. Cela sans compter les hectares de forêts partis en fumée causant des dégâts énormes à la faune et la flore de la région.

 

A ce jour aucun état des lieux n’a été établi pour évaluer l’ampleur des dégâts ni même une enquête sérieuse et fiable pour connaître la cause des incendies. L’Etat s’est contenté de pointer du doigts le MAK l’accusant d’être responsable des incendies sans présenter la moindre preuve.

 

Le nombre de morts est jusqu’ici méconnu, la seule chose dont il est certain est que plusieurs centaines de personnes ont rendu l’âme, brûlées, carbonisées ou étouffées. Une cérémonie scandaleuse et ignominieuse a été organisée par l’Etat pour indemniser les familles des victimes leur offrant 1 million de dinars chacune, comme si la mémoire des défunts était marchandable. D’autant plus que la quasi totalité de la population Kabyle accuse le pouvoir d’être d’une manière directe ou indirecte derrière ces incendies.

 

Une année après les incendies de Kabylie, les plaies sont toujours ouvertes et les Kabyles ne s’en sont toujours pas remis. Étant convaincus de l’origine criminelle des départs des feux et par ailleurs d’une probable implication du pouvoir Algérien, ils restent assez remontés contre ce dernier et exigent une enquête internationale indépendante de l’Etat Algérien.