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Si l’on retrace l’historicité du mouvement Kabyliste, on s’apperçoit que son combat est loin d’être proche du verbiage discriminant d’Éric Zemmour, et encore moins de la caricature que font de lui les staliniens d’Algérie. Il est plutôt proche, ou du moins similaire avec celui du mouvement nationaliste Corse.

 

Le mouvement Kabyliste est né d’un drame criminel et discriminant en 2001, ainsi qu’en riposte à politique d’arabisation linguistique et d’orientalisation culturelle. Il est aussi issu d’une doctrine culturaliste qui est le Berbérisme. Tout comme le mouvement nationaliste est né de l’importation des pieds noirs en Corse, en 1968-69, où les corses se sont senti exclus, ainsi qu’en riposte face à l’extinction de la langue Corse.

 

Par ailleurs, le mouvement nationaliste Corse est issu d’un mouvement culturaliste et social qui est Mai 68.

 

Il est à noter aussi que les corses, avant les événements de 68-69, se sentaient profondément français, tout comme les kabyles se sentaient profondément algériens avant 2001.

 

Edmond Simeoni disait :”Avant le mouvement nationaliste Corse, je me sentais français. Mais après ce qui s’est déroulé, j’ai éprouvé ce sentiment d’appartenance à une particularité, à une nation Corse.” Cette maxime est parfaitement transposable dans notre contexte à nous Kabylistes qui rêvions d’une Algérie plurielle.

 

Mais il y a tout de même des différences en terme d’action. Le Kabylisme contrairement au mouvement nationaliste Corse, n’est pas un mouvement nationaliste même si beaucoup de kabylistes se revendiquent nationalistes, mais plutôt un mouvement patriotique dans la mesure où il plutôt dans la défensive que dans l’offensive. Il y a aussi le fait qu’il soit né à travers des luttes pacifistes et prône le boycott de toute élection, qu’elle soit présidentielle, législative ou communale.

 

T Khaled