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La Kabylie fut engagé dans un combat qui n’est pas le sien.

 Les Kabyles furent engagé dans une démarche qui devrait fédérer l’Afrique du Nord puis par la suite ils se sont focalisé sur le sort de l’Algérie, qui est une démarche très coûteuse et peu bénéfique, puisqu’elle n’a fait que causer des pertes humaines, et des régressions sur les plans culturelles et linguistiques.

Kabyles ont été toujours isolés et diabolisé quoiqu’ils fussent toujours à l’avant-garde des combats démocratiques.

Amar Imache qui était le faire de lance de l’indépendantisme et membre fondateur de l’ENA, est carrément supprimé et effacé du roman national algérien, remplacé par Messali El Hadj qui était contre le FLN en 1954, ce dernier isola tout Kabyle qui portait son amazighité et sa kabylité fièrement au sein du PPA-MTLD qui était paradoxalement un parti à majorité Kabyle.

Les dits-berbéristes qui sont Mbarek Ait Menguellet, Laimeche Ali, Bennai Ouali, Amar Ould Hamouda et autres ont été liquidé moralement avant qu’ils soient liquidés physiquement c’est-à-dire ils ont été diabolisé et discrédité, en les taxant de berbèro-matérialistes avant qu’ils soient assassinés.

La proclamation du premier novembre 1954 est faite en Kabylie à Ighil Imoula plus exactement, pareille pour le congrès de la Soummam qui était organisé dans la Vallée de la Soummam à IFRI Ouzellagen. Quoique les kabyles aient concédé des compromis désavantageux pour eux, condamnant ainsi les générations futures, notamment concernant notre langue et notre identité, mais cela n’a pas satisfait leurs ennemis, qui se targuaient d’être des nationalistes algériens.

Abane Ramdane qui s’est clairement opposé aux berbéristes, il fut liquidé à son tour par ceux-là même avec qui il a préférés s’allier, idem pour Krim Belkcem qui avait perdu à Tripoli lors du congrès du FLN face à Ahmed Ben Bella pour ses racines kabyles, quoiqu’il fût un acteur incontournable de la guerre d’Algérie.

Le 5 juillet 1962, l’Algérie a eu son pseudo-indépendance qui n’est réellement qu’un transfert du colonialisme, il y avait eu aussi ce qu’on appelle la guerre des wilayas, qui est en réalité nul autre que l’opposition entre une Algérie coloniale et une Kabylie frondeuse qui voulait retrouver sa souveraineté et son émancipation, la haine de la Kabylie a ressoudé les rangs des algériens l’espace d’un conflit.

La Kabylie était seule contre tous, la wilaya 3 qu’elle était devait faire face aux autres wilayas, l’insoumission du FFS en 1963 était une occasion pour une Kabylie souveraine, mais elle n’avait pas été fructifié , car les leaders du FFS s’engagèrent en faveur du dogme de l’unité nationale qui nous a paralysés et nous a fait perdre beaucoup du temps.

Le plus grand défaut des Kabyles de l’époque c’est leur culpabilité, suite à la défaite de 1965 face à la régence d’Alger, ce qui les a poussés à se vanter parfois à être plus algériens que les algériens eux-mêmes, un psychodrame qui a fait d’eux les militants actifs de leur propre négation.

Leur engagement aveugle pour la préservation d’une pseudo unité nationale, leur a même causé la perte de la Kabylie, le préjudice de la guerre « Leqvayel d wa3raven 63/65) est pesant il a causé 420 morts kabyles qui ne sont même pas reconnus par la classe politique algérienne, et l’humiliation de tout un peuple notamment après l’emprisonnement des leaders kabyles comme Hocine Ait Ahmed et par la suite son exil.

Les Kabyles se sont retrouvé sous Ben Bella puis Houari Boumediene, leur langue et identité n’ont jamais été reconnues ,ces deux hommes que j’ai cités, avaient tout fait pour que la Kabylie disparaisse, ils avaient même interdit les activités culturelles kabyles.

L’histoire retiendra qu’Ahmed Taleb El Ibrahimi avait empêché Taous Amrouche de chanter dans le festival Panafricain et il avait fermé le seul cours berbère à l’université d’Alger tenue par notre Amusnaw Mouloud Mammeri.

Le printemps berbère qui est  l’innovation du combat pacifique et qui a avait été déclenché par l’arrestation de Mouloud Mammeri à Mirabou en route vers l’université de Tizi Ouzou pour tenir une conférence sur les poèmes kabyles anciens.

Tafsut n 80,portait des revendications démocratiques et identitaires, si on analyse un peu cet évènement, on trouvera que cette génération qui a animé ce mouvement de 80 n’a pas explicité son engament, il ne s’agit pas de les juger, mais d’analyser les choses et tirer des leçons de nos échecs.

À suivre …

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