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Walid Nekiche 24 ans, jeune étudiant à l’institut de pêche et d’aquaculture d’Alger. A été arrêté le 26 novembre 2019 lors de la marche des étudiants dans la même ville.

Après plus de 15 mois à la prison d’El-Harrach, dont un passage à Ben-Aknoun où il a subi des tortures et des agressions sexuelles. Il a comparu hier devant le tribunal criminel de Dar-El-Beïda, pour “Complot contre l’état” et “Atteinte à l’unité nationale”.

Hier, le procureur de la république a requis contre lui, la perpétuité, d’autres accusations se sont rajoutés aux premières parmi-elles “incitation des citoyens à porter des armes contre l’Etat”.

Ce que vous ne savez pas dans l’affaire Walid NEKICHE :

Walid, ne comparait pas seul mais avec Kamel Ben Saad, le frère de Redouane-Hamid Ben Saad qui est le vice-président de la coordination régionale ouest du MAK-ANAVAD, lui aussi convoqué et qui est en exil. Sans oublier Messaoudi Adel, une jeune qui était censé passer son BAC en septembre dernier mais qui n’a pas pu se présenter par peur de se faire arrêter, il vit aujourd’hui à At Messaoud (Imkiren) sans pouvoir en sortir, sous la protection du village (Laɛnaya n taddart) avec deux autres militants Hakim Messaoud et Belkacem Rafik qui eux sont victimes d’un mandat d’arrêt mais qui n’ont pas été convoqués pour le procès d’hier.

Cette affaire dépasse le cadre du simple détenu d’opinion du Hirak ou d’un autre truc. Nous assistons à un procès politique qui vise à faire des kabyles indépendantistes, autonomistes et autres, des terroristes au yeux de la justice. Ceci se confirme avec le procès en attente de Lounès Hamzi lui aussi détenu pour organisation et encadrement d’un mouvement de rébellion. La répression depuis hier a pris un virage dangereux, la justice algérienne a sorti ses crocs, tout les coups sont dorénavant permis en ce qui concerne les militants kabylistes (indépendantistes, autonomistes etc..).

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