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Le 20 janvier dernier, l’historien français Benjamin Stora, auquel on a confié la charge de rédiger un rapport sur l’histoire de la colonisation française en Algérie, avait remis son rapport au président français, Emanuel Macron. Du côté algérien, la même tâche a été confiée à l’historien du système Abdelmadjid Benchikh, lequel a été également convié à travailler en binôme avec Benjamin Stora.

Bien-entendu, tout cela n’est qu’une mise en scène grotesque dans le spectacle de la marchandise, même si les Algériens n’ont visiblement pas accordé grand intérêt aux résolutions Stora, hormis quelques déclarations populistes, aucune contribution n’a été faite.

Cependant, le rapport de Benjamin Stora est tout à fait glaçant, on y constate qu’il y a exclusion du peuple kabyle et une utilisation abusive des termes “peuple algérien”. Du moment qu’il y a exclusion du peuple kabyle, pourquoi ne pas avoir mentionné le fait que la Kabylie soit un pays à part, et que c’est la France coloniale qui l’a annexée de force en 1857 à l’Algérie Française ? Sachant que la guerre de libération nationale a été essentiellement menée par les Kabyles.

Pour ma part, la raison de l’exclusion de la Kabylie dans le rapport Stora, est toute simple : c’est la logique suivie par l’Algérie qui prévoit d’effacer tout ce qui est Kabyle en mettant en application l’opération “zéro Kabyle”. Benjamin Stora n’a fait qu’interpréter son rôle dans cette monstrueuse machination. Cela étant dit, même si Benjamin Stora mentionne l’apport du peuple kabyle, ce dernier n’a nullement besoin de la repentance de la France. Ce dont la Kabylie a besoin est plutôt la reconnaissance de son droit à l’autodétermination.

La France, à travers ses magouilles avec les régimes dictatoriaux qui règnent dans les pays qu’elle a créés elle-même, a généré dans sa propre terre l’islamisme et la pensée indigéniste, qui tous deux prêchent sa mort. Il serait donc souhaitable, dans l’intérêt de la France, qu’elle se mette du côté des peuples qui veulent s’émanciper, plutôt que de côté des dictateurs qui recherchent sa légitimité.

par Khaled

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