Macron rend hommage à Feraoun
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Le président français Emmanuel Macron a rendu hommage au grand écrivain Kabyle  Mouloud Feraoun, l’auteur notamment « Fils du pauvre ».  Feraoun a été assassiné en compagnie de 5 de ses amis par un commando terroriste de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), le 15 mars 1962, à 10 heures, à Alger.

Emmanuel Macron a demandé à son ambassadeur en Algérie, François Gouyette, de déposer hier, mardi 15 mars, une gerbe de fleurs à la mémoire de l’écrivain le plus emblématique de la Kabylie.
Emanuel Macron, après avoir remis en cause et à juste titre l’existence même d’une prétendue « nation algérienne », il semble vouloir dire que seuls les peuples d’Algérie l’intéressent vraiment.
Rappels historiques :
FERAUN : Si meɣres ar meɣres
Le 15 mars 1962, à 10 heures, à El Biar, plusieurs dirigeants de centres socio-éducatifs (CSE) s’étaient retrouvés dans un local de Château-Royal, sur la route de Ben Aknoun. En pleine réunion, un commando de l’OAS fit irruption, désigna six inspecteurs de l’éducation nationale: Salah Ould Aoudia, Ali Hammoutene, Mouloud Feraoun, Robert Eymard, Marcel Basset et Max Marchand, puis les emmena à l’extérieur pour les exécuter à la mitraillette.
Né le 8 mars 1913 dans le village de Tizi-Hibel, en Kabylie, son vrai nom est Aït-Chabane Mouloud. Feraoun étant le nom attribué par l’état-civil français. Boursier à l’Ecole Primaire Supérieure de Tizi-Ouzou, il entre à l’Ecole Normale de Bouzaréa en 1932 où il fait la connaissance d’Emmanuel Roblès.
En 1935, il est nommé instituteur à Tizi-Hibel où il épouse sa cousine Dehbia avec laquelle il aura 7 enfants. En 1957, nommé directeur de l’Ecole Nador de Clos-Salembier, il quitte la Kabylie pour les hauteurs d’Alger. Il entame une correspondance avec Albert Camus, et reçoit le prix populiste en 1953 pour son roman La terre et le sang. Devenu inspecteur des Centres Sociaux, il est assassiné par l’OAS  à quatre jours seulement  du cessez-le-feu.