0 5 minutes 3 ans

Commémoration de TAFSUT TAVERKANT le 20 avril 2021, lecture personnelle, bilan et perspectives

Il est totalement faux, voir scandaleux, d’avancer que ce sont les structures politiques kabyles qui s’ajustent aux “doléances” (lire: exigences) des citoyens kabyles et non pas l’inverse, c’est-à-dire les têtes pensantes qui guident le citoyen lambda vers son salut, en ce qui concerne le devenir du peuple et de la nation kabyles. Certains amis et anciens camarades de lutte reconvertis ou simplement démissionnaires postulent et agrippent – avec beaucoup de dextérité que leur permettent leurs intelligences respectives que trop débordantes ainsi que le nombre de leurs followers généralement non-kabyles, à noter le plus souvent – que le mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie n’y est pour rien quant à la mobilisation extraordinaire qu’a démontré la Kabylie hier 20 avril 2021 en perpétuité de la mémoire commune qui veut que l’on continue sur la lancée de ceux des notres qui ont donné de leurs vies pour que vive digne le montagnard marginalisé, méprisé et dénié de son droit d’exister afin d’inviter le peuple kabyle à la concrétisation de son droit à édifier son propre État en mesure de le défendre et lui permettre son émancipation. À ces amis kabyles nous incombe le devoir de réponse afin de rappeler le nombre incalculable de drapeaux kabyles hissés hier avec fierté et détermination à travers tout le territoire national kabyle (d’anciens acteurs de la scène politique kabyle jusqu’à hier indécis ou réservés ont sauté le pas et ont posé fièrement, tranquilles devant objectifs brandissants l’étendard kabyle).

Pour rappel, la mouvance indépendantiste kabyle qui ne compte pas que le MAK-ANAVAD comme structure opérationnelle mais bien, si ma lecture est exhaustive, aussi AKAL et ex URK, du reste des autonomistes qui croient encore en la possibilité de s’émanciper sous l’égide du jacobinisme algérien ou pire encore évoluer autant que partis politiques avec la mission d’éveiller ou bien ramener par la force de leurs convictions non pas solidement argumentées et au-delà de force fascinante si nécessaire les autres peuples nord-africains arabo-islamisés/islamisants intégristes, négationnistes et aliénants de par l’unicité de pensée les animants qui fait d’eux les alliés conjoncturels du totalitarisme militaro-islamiste dit statu quo de misère dont tout le monde souhaite publiquement se libérer, les ramener donc à leur dimension méditerranéenne et universelle en mesure de conjuguer équitablement avec les puissances du monde du troisième millénaire. À tous ceux-là il faut souligner qu’ils ont hésité pas plus loins que la semaine passée en se défendant de diatribes complètement décousues. D’autres ont même refusé de brandir le drapeau kabyle duquel était peinte la patrie hier de mille joliesses arguant la volonté d’attirer vers notre mouvement indépendantiste ceux d’entre-nous gagnés par la chimère vendrediste. Seuls les militants indépendantistes qui s’assument s’y sont attelés au périple de leurs libertés et même leurs existences. Ceux-ci sont du MAK, ce mouvement né de la douleur mais aussi de l’éveil qui dicte que l’on n’est jamais mieux servis que par soi-même. Alors, OUİ ! Le MAK est la KABYLIE et la KABYLIE est le MAK.

À Nota Bene: Tous azimuts, les partis et figures politiques non kabylistes étaient et sont de marbre, motus et bouches cousues jusqu’à l’instant même où nous griffonnons ces lignes.

Gloire à nos martyrs et vive la Kabylie libre et indépendante !

Hamid Kessal

Montréal, le 21 avril 2021