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Le natif de la ville de Méchria, rattachée administrativement à la wilaya de Naama, fête aujourd’hui sa première année sur le trône. Dans le présent papier, il est question pour nous de dresser un bilan exhaustif de son action en mettant l’accent sur les projets politiques initiés à l’entame de son mandat.

C’est le 26 septembre 2019, que l’ex-premier ministre de Bouteflika, annonce sa candidature pour l’élection présidentielle de décembre organisée à la hâte par le général-major Ahmed Gaid Saleh. Il se présente alors comme étant « le candidat du peuple » et affirme que sans un président élu et légitime, les revendications portées par le Hirak, ne peuvent être concrétisées. Il s’engage aussi à instaurer une véritable démocratie.

Le 12 décembre 2019, nonobstant l’opération « 0% de votants » réalisée en Kabylie, a connu une violence d’une extrême gravité la veille et le jour du scrutin aussi bien à Tizi Ouzou, Vgayet qu’à Tuviret. Abdelmadjid TEBBOUNE est élu, dès le premier tour, par 58.1% des suffrages exprimés. Il est investi le 19 décembre 2019 avec la promesse de rétablir la confiance brisée entre les citoyens et l’état. Le 28 décembre 2019, il nomme Abdelaziz DJERRAD, ancien secrétaire au ministère des affaires étrangères sous Bouteflika, comme premier ministre.

Une de ses priorités était la révision de la constitution. Dans ce cadre il reçoit des personnalités publiques telles que : Abdelaziz RAHABI, Mouloud HAMROUCHE, Ahmed TALEB IBRAHIMI, Soufiane DJILLALI, Karim YOUNES etc …

En février 2020, il décrète que l’anniversaire du déclenchement des manifestations du 22 février sera fêté tous les ans en tant que « journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie ».

Dans le cadre des mesures sanitaires générées par la pandémie du Covid-19, il annonce le 17 mars 2020, l’interdiction des marches hebdomadaires initiées par le peuple. Il profite de cette nouvelle situation pour emprisonner des opposants et censurer des médias.

L’historienne Karima DIRECHE indique : « La pandémie est du pain bénit pour le pouvoir en place qui bénéficie d’une chance insolente. La période de confinement se prête à l’acharnement policier et judiciaire. Ce qui explique les dizaines d’arrestations de personnes connues et inconnues dans toutes les villes d’Algérie. Les détentions et les jugements prouvent encore une fois que le pouvoir judiciaire est totalement inféodé à l’exécutif ». 

Le 07 mai 2019, est publié l’avant-projet de révision de la constitution. Cette dernière est critiquée du fait qu’elle ne remet pas en cause le régime hyper-présidentiel. Certains opposants voient ça comme une constitution qui renforce le système en place. Le 1er Novembre date de la commémoration du début de la guerre de libération est choisie pour la tenue du référendum sur la révision constitutionnelle. Malgré une forte mobilisation de la société civile en Kabylie qui a reproduit la même action que lors de la présidentielle « 0% de votants », elle est approuvée par un 66.80% de « Oui », avec un taux de participation de 23%.

Mais depuis le 24 octobre 2020 et un confinement volontaire de cinq jours recommandé au Président par son staff médical après avoir relevé que plusieurs cadres de la présidence présentent des symptômes de la Covid-19. Il n’a plus fait de réapparition ce qui laisse le chemin ouvert à l’éclosion de beaucoup de rumeurs sur son état de santé. En guise de conclusion, nous sommes à même de dire qu’en une année au pouvoir TEBBOUNE a réussi à faire passer sa constitution où il se donne tous les pouvoirs, il emprisonne les opposants, censure les médias et cerise sur le gâteau, il nous offre un scénario à la Bouteflika

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