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Depuis quelque temps, nous voyons à travers le monde, et plus particulièrement en occident, se développer deux sphères idéologiques et politiques opposés en l’apparence, mais complémentaires dans le fond. L’une se revendique clairement du chauvinisme au nom de la souveraineté populaire, l’autre est une caricature de l’anti-colonialisme et de l’anti-impérialisme, qui prône un replis sur soi au nom de la lutte contre le racisme. Cette dernière s’appelle le Wokisme.
Le Wokisme est une doctrine élaborée aux USA, elle substitue la classe sociale par ce que ses partisan.e.s définissent comme “race sociale”. Ils substituent la classe capitaliste par la “race sociale blanche”, la classe prolétarienne par “les races racisées”, et le capital par “le pouvoir blanc”. Les partisan.e.s de cette doctrine font de la réaction politique soi-disant en réponse aux racistes “blanc.he.s”. Ils et elles, consciemment ou inconsciemment, produisant un racisme inversé et un sectarisme mortifère. Ils et elles prônent l’idée qu’il est nécessaire d’avoir des endroits non-mixtes, c’est à dire des endroits où l’accès est permis en fonction de la couleur de peau, du sex, de la religion… Ils et elles appellent cela : “Espace Safe”. Ce qui nous renvoie à “l’espace vital” d’Hitler.
Les Wokes se disent tous internationalistes, anti-colonialistes et partisan.e.s d’un monde sans discrimination. Or, comme je l’ai cité précédemment, le wokisme prône des idées sectaires et discriminatoires que l’impérialisme des USA a produit et qu’il projette notamment à travers ses relais universitaires en France dans le domaine des sciences humaines afin de séduire les jeunes universitaires de bonne foi.
Il est notamment impératif de souligner les incohérences des wokes en terme d’anti-colonialisme. Je cite, à cet effet, leur rejet d’un réaménagement territorial en Afrique, qui prône l’idée d’un abolition des frontières issues de la colonisation française, dont s’accommodent les régimes dictatoriaux mis en place après la décolonisation, car elles les aident à se maintenir en créant des conflits identitaires entre les nations sans États qu’ils dominent. Je cite aussi leur reconnaissance du monde arabe, monde qui fut créé par la colonisation franco-britanique, c’est à dire par les “blancs”, comme ils et elles les appellent.
En 2019, une de leurs plus grandes figures, un certain Jean-Luc Mélenchon, président de la France Insoumise et candidat aux élections présidentielles de 2022, invitait indirectement les kabyles à ne pas adopter le courant kabyliste sous prétexte “qu’ils ne se retrouvent pas seuls comme en 2001”. Il disait aussi que “ce qui se passe en Algérie ne concerne pas que les algérien.e.s, ça concerne tout le monde, et que par conséquent, les militant.e.s de la France Insoumise doivent avoir une présence physique pour savoir ce qui se passe.” Aujourd’hui, plus de 136 militant.e.s ont été arrêté.e.s et condamné.e.s pour un crime que les autorités algériennes leur ont collé, la France Insoumise refuse, ne serait-ce que d’exprimer une marque de sympathie envers eux et elles, sachant que Mélenchon se vantait d’avoir été décoré autrefois pour avoir contribué à la libération de détenus politiques ailleurs dans le monde.
Nous autres kabylistes, imprégné.e.s des idées universelles, il est de notre devoir d’élever nos voix et de faire face à tous nos ennemi.e.s en nous imposant, nous aussi, en occident, afin d’internationaliser notre cause et de défendre les intérêts de notre peuple, de l’émanciper et de lui offrir une place dans l’universel! Les wokes font partie de nos ennemi.e.s, ils cautionnent les pratiques faites à notre encontre et nous mettent de l’ombre à travers la sphère politico-médiatique occidentale.
T.K