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Trente-huit longues années depuis que le plus emblématique des chanteurs kabyles en exil Slimane Azem, nous a quittés pour un autre monde.

Ce dernier est né le 19 septembre 1918 à Agouni Gueghrane en Kabylie. Après un enchainement de petits boulots à Alger, il s’installe en France en 1937, mobilisé en 1939 il participe à la drôle de guerre en 1940 il est réformé en 1940 et monte à Paris, où il trouve un travail d’électricien au métro.

Après la libération il décroche la gérance d’un café dans le 15ème arrondissement, remarqué par Mohamed El Kamel, ce dernier l’encourage et enregistre son premier disque A Muh A Muh, où il aborde principalement le mal du pays, l’exil et les conditions de travail des kabyles en France.

En 1955, il sort son deuxième disque Effegh A Yajrad Tamurt-iw, cet opus est interdit par un arrêté de la république française, car il compare les colons français à des criquets qui dévastent le pays.

À l’indépendance en 1962, il critique le pouvoir de Ben Bella et Boumediène, ce qui lui vaut d’être interdit de retour dans son pays, une interdiction de vente de ses disques et de passer sur les ondes de la radio.

En 1970, il obtient un disque d’Or avec Noura. Vers la fin de sa vie il consacre son temps et son argent à l’achat d’une ferme à Moissac, où il meurt le 28 janvier 1983.

Slimane Azem, du fait de son engagement politique dans ses chansons et de sa vie d’exilé, reste très populaire jusqu’à aujourd’hui en Kabylie, un symbole de résistance pour tous les kabyles.

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